Le parc Camille-Michel, conçu en collaboration avec les résidents du quartier, bénéficie de diverses espèces d’arbres, propose plusieurs pratiques d'aménagements écologiques et renforce la résilience du secteur face aux changements climatiques, tout en créant un milieu rassembleur et convivial pour les résidents du quartier.
Ce projet a été réalisé grâce à la contribution financière du ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs dans le cadre du programme Climat-Municipalités, volet 2.
La conception du réaménagement du parc Camille-Michel a été réalisée avec la participation des résidents du quartier. Voici la démarche réalisée pour rendre le quartier un milieu de vie plus vert, sécuritaire, connecté et invitant.
En plus du vent, ce sont les abeilles, papillons, colibris, guêpes, mouches, coléoptères et chauves-souris qui transportent le pollen, assurant la fécondation des fleurs et la reproduction des plantes. Sans cette pollinisation, de nombreux aliments et médicaments seraient impossibles à produire.
En offrant des habitats propices à différentes espèces pollinisatrices, nous contribuons au contrôle des espèces nuisibles et à l'équilibre des divers écosystèmes. Nous favorisons ainsi la biodiversité et renforçons la résilience des milieux. Par exemple, installer un hôtel à insectes peut offrir un refuge aux pollinisateurs (comme les abeilles solitaires) et d'autres insectes bénéfiques. Ce petit abri fabriqué à partir de matériaux naturels comme des tiges de bambou, des morceaux de bois ou des briques percées de trous offre aux insectes un lieu sûr pour se reproduire, se nourrir et se protéger des intempéries. En attirant ces insectes, l'hôtel à insectes contribue à la pollinisation des plantes environnantes. Ces structures favorisent également l'arrivée d'autres insectes utiles, comme les coccinelles, qui participent à la régulation des populations de pucerons et autres nuisibles. Nous encourageons ainsi le maintien d’écosystèmes équilibrés et durables.
Quelques astuces pour favoriser la biodiversité à la maison
Chaque espèce d'arbres possède des caractéristiques et des fonctions uniques, notamment concernant la résistance aux sécheresses, aux inondations ou aux vents forts. Une plus grande diversité fonctionnelle au sein d'un écosystème fortifie sa résilience face aux perturbations. Dans cette optique, en plantant des arbres issus de zones plus au sud, nous pouvons possiblement faciliter leur migration vers des zones mieux adaptées à leur croissance, de maintenir une biodiversité saine et de répondre aux défis environnementaux qui nous attendent.
L’augmentation du nombre d’arbres accentue également l’effet d’îlot de fraîcheur, réduisant la température de l’air sous la canopée du parc jusqu’à 4,5°C par rapport à la température des rues asphaltées environnantes.
Les arbres jouent un rôle de bouclier naturel contre les changements climatiques. En effet, lors de leur cycle de photosynthèse, ils stockent le carbone dans leur structure (feuilles, troncs, branches, racines, etc.) et dans le sol, un processus connu sous le nom de séquestration du carbone.
Schéma cycle du carbone
Cinq arbres de taille moyenne peuvent absorber environ 1 tonne de CO2 au cours de leur vie, ce qui correspond approximativement aux émissions d'un véhicule utilitaire sport parcourant 30 000 km.
8 nouvelles espèces
Lors de travaux réalisés en 2024, une quarantaine de nouveaux arbres, dont 8 nouvelles espèces, ont été plantés afin que le parc soit plus résilient aux changements climatiques. La résilience est la capacité d’un environnement à s'adapter et à se régénérer face aux changements, qu'ils soient climatiques ou humains.
Les nouvelles espèces d’arbres sont :
Jardin de pluie
Les pluies torrentielles, de plus en plus fréquentes en raison des changements climatiques, font désormais partie de nos étés et continueront d'augmenter dans les années à venir. Afin de renforcer la capacité du parc à gérer l’eau de manière naturelle et durable, un jardin de pluie a ainsi été aménagé.
Les jardins de pluie, ou aires de biorétention, sont des dépressions peu profondes aménagées avec des plantes spécialement choisies pour leur capacité à favoriser l'infiltration de l’eau dans le sol et à filtrer les polluants. Ces espaces sont conçus pour récupérer les eaux de ruissellement et éviter la saturation du réseau pluvial municipal, contribuant ainsi à prévenir les inondations. Les jardins de pluie restent généralement secs et ne retiennent l’eau que pendant une courte durée après une période de pluie.
En revanche, les surfaces imperméables, telles que les routes asphaltées et les stationnements, empêchent l'infiltration et le drainage naturels, ce qui intensifie le ruissellement de l’eau. De ce fait, l’intégration d’un jardin de pluie dans le parc renforce la capacité d’absorption, faisant ainsi de cet espace une zone de gestion durable de l’eau en milieu urbain.
Conçu pour répondre aux besoins des enfants et des familles, le parc propose une zone de jeux équipée de supports à vélos et de modules en bois de cèdre massif. Ces installations, destinées aux enfants de 0 à 5 ans, offrent un espace sécurisé en harmonie avec la nature, grâce à l'utilisation de matériaux durables. En hiver, une butte est aménagée pour la glissade, permettant aux tout-petits de s’amuser même durant la saison froide.
Le parc Camille-Michel offre également des espaces dédiés aux rassemblements familiaux, ainsi qu’un coin de rencontre, meublé de bancs modulaires et d’un brumisateur, idéal pour se rafraîchir lors des journées de canicule. Un mobilier conçu pour favoriser la relaxation en pleine nature est disposé dans le parc, complété par une aire réservée aux cours de yoga.